– Overlanding for Conservation –
Publié le 14 février 2019 par Take A Way
Depuis le début de mes articles, j’ai décrit des lieux, des ressentis, des rencontres. Mais il y a une personne à qui je n’ai pas encore rendu hommage. Et pourtant, cette personne m’accompagne à chaque instant depuis le tout premier jour et sa place dans ma vie et dans mon cœur n’a cessé de grandir. Une personne si importante que, sans elle, mon aventure n’existerait pas, mes journées seraient moins intenses et sans qui, je dois l’avouer, ma vie serait moins belle.
Je veux parler de mon ami, de mon amour, de mon enfant, de mon cousin et surtout de mon complice « BALOO ». Car oui, Baloo est tout ça à la fois pour moi. Pour la majeure partie des 7 milliards d’habitants de notre planète, ce n’est qu’une vulgaire machine. Un simple moyen de transport. Pfff… Quelle bande d’ignorants ! Baloo a une âme et un cœur bien plus vivant que la plupart d’entre eux. Il me parle, je le comprends et lui réponds. Il s’exprime à sa façon et je suis le seul privilégié à pouvoir déchiffrer le message qu’il veut faire passer. Je perçois chacun de ses changements d’humeur qui peut s’exprimer par une pression des pneus plus faible, un ralenti plus haut ou plus bas, un retour d’échappement à la décélération ou bien encore une accélération plus incisive qu’à l’habitude.
Voilà 20 000 km que nous explorons ensemble ce territoire qui nous est à tous deux inconnu. Ensemble, nous avons vaincu vents et tempêtes et découvert des endroits tous plus extraordinaires les uns que les autres. Nous sommes un duo de choc et lorsque nous roulons, rien ne peut nous stopper.
C’est grâce à Baloo que je peux expérimenter cette sensation de liberté qui m’est si précieuse et je sais qu’il prend tout autant son pied que moi. Parfois, j’ai l’impression que nous étions faits pour nous rencontrer et chaque jour notre relation s’intensifie. Je ne suis pas tout le temps facile à vivre mais, après tout, lui non plus. Comme cette fois au Brésil où au milieu de cette petite ville (probablement la plus moche qu’il m’est été donné de voir dans ce pays) perdue au milieu de nulle part, il a refusé de démarrer après 30 min d’efforts acharnés. Ce n’est seulement qu’après avoir chuchoté gentiment à son « oreille » que je l’aimais, que nous devions poursuivre notre route et que vous avions encore de nombreuses aventures qui nous attendaient qu’il a décidé de démarrer du premier coup. Quel capricieux !
Mais je lui dois tout et chaque jour nous rapproche l’un de l’autre. Voyageant seul (ou en tout cas sans autre être humain), il est mon seul compagnon. Il sait tout ce que j’ai vécu depuis le début. Il connaît chacune de mes rencontres, chacune des pistes compliquées que j’ai empruntées, et chaque moment qui m’a coupé le souffle. Tous ces instants que je ne vous ai pas racontés, où je n’ai pas pris de photos et qui ne feront jamais partie de mes synthèses vidéo, Lui, il les connaît.
Je ne pensais pas qu’il était possible de créer ce genre de relation mais chaque tour de mon compteur journalier me prouve le contraire. Il faut le vivre pour le comprendre. A cette moto, j’y ai consacré toute mon âme. Avec mon père, nous l’avons transformée pour l’adapter au mieux à ce périple. Nous y avons passé des heures, des jours et des semaines. Des moments père / fils inoubliables.
Chaque matin, j’ai pour habitude de la saluer (oui par moments c’est un « il » et d’autres un « elle », tout dépend de notre humeur respective), de lui demander si tout va bien. Parfois à haute voix et parfois dans ma tête. De toute façon, on se comprend d’un seul regard ! Sur la route, je lui parle, je lui chante mes chansons préférées, je m’extasie sur les paysages avec lui, et je le félicite d’une tape sur le réservoir comme un cheval après une section offroad difficile. Le soir, je viens même faire trinquer mon verre avec son châssis. A se demander, si comme Robinson Crusoé, je ne serais pas doucement entrain de développer quelques symptômes schizophrènes.
Nous avons encore tellement à découvrir ensemble. Des routes, des pistes, des galères mais surtout un nombre incroyable d’aventures plus dingues les unes que les autres et c’est un honneur pour moi que de vivre tous ces moments à ses côtés. Alors à toi Baloo : MERCI POUR TOUT !
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Il n’y a ici aucune image Instagram.
Et moi qui pensais être le seul fou à parler à ma moto, à chanter seul dans mon casque durant les longues heures de route, et lui taper amicalement le réservoir comme l’on tape un cheval après une journée difficile.
Je suis rassuré 😅
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Baloo a trouvé en toi son Mowgli ✌️👍 Bonne route Clément..
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Por onde andas baloo?
Abraço do seu amigo luiz
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Superbe hommage
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